Les données taxonomiques réunies dans les inventaires paléontologiques ont constitué la première source d’information pour quantifier les changements faunistiques intervenus au cours du Phanérozoïque. Les paléobiologistes reconnurent ainsi que, parmi les nombreuses crises biologiques qui affectèrent l’histoire des eucaryotes, incluant en particulier les « cinq extinctions en masse majeures », la crise de la fin du Permien s’avérait comme la catastrophe biologique la plus dramatique des temps géologiques [2,27]. On estime que plus de 90 % des espèces disparaissent dans le milieu marin. Sur les terres émergées, animaux et végétaux sont massivement décimés [7,9,17]. De plus, les archives paléontologiques révèlent que la biodiversité demeure encore faible durant tout le Trias inférieur et, dans certains cas, se maintient à un niveau encore bas au cours du Trias moyen. Ce constat indique que le repeuplement de la biosphère s’est opéré à un rythme exceptionnellement lent [4,17].