
Comptes Rendus Palevol
23 (27) - Pages 545-561Au cours des vingt-cinq dernières années, de nouvelles découvertes archéologiques et paléoanthropologiques, ainsi que des approches analytiques innovantes, ont considérablement enrichi notre compréhension de l’évolution des hominines et des assemblages archéologiques. Les découvertes de sites et de localités paléontologiques et archéologiques le long de la vallée du Rift Est Africain révèlent une diversité culturelle et biologique substantielle durant le Pléistocène inférieur. Cela soulève des questions fondamentales sur les relations entre les hominines et les différentes cultures matérielles. Pour explorer ces questions, je propose une approche interdisciplinaire qui examine à la fois l’anatomie de la main des hominines et les associations entre hominines et assemblages archéologiques dans les sites et localités du Pléistocène inférieur en Afrique de l’Est. Les preuves anatomiques suggèrent que la dextérité requise pour produire des assemblages oldowayens n’est probablement pas exclusive au genre Homo. En outre, plusieurs espèces d’hominines semblent avoir été les artisans d’artefacts lithiques, en particulier pour les assemblages oldowayens. Ceux-ci sont associés à Homo sp. et Homo habilis (n = 10), Homo erectus/ergaster (n = 6) et, à un nombre significatif de restes de Paranthropus (n = 8). Compte tenu de ces éléments, Paranthropus devrait donc être reconnu comme un artisan d’artefacts lithiques au même titre que les premiers représentants du genre Homo.
Culture matérielle, hominines, Afrique, Pleistocène inférieur, Oldowayen, Acheuléen